Certaines maladies, comme le diabète, la maladie de Parkinson, les virus tels que le zona ou les maladies infectieuses altèrent les fonctions du système nerveux, perturbant le circuit des nerfs. Les dysfonctionnements engendrés provoquent une sensation de souffrance qui donne lieu à des douleurs dites neuropathiques.
Quels sont les symptômes de ces douleurs neuropathiques ?
L’organisme peut présenter deux types de douleurs. D’une part, on a les douleurs nociceptives qui font suite à un signal envoyé au cerveau après une lésion, une inflammation des tissus ou un traumatisme. D’autre part, il y a la douleur dite neuropathique engendrée par une atteinte du système nerveux, qui touche directement le cerveau, la moelle épinière et les nerfs. Cette douleur est aiguë lorsqu’elle apparaît soudainement sur une durée limitée. N’ayant qu’une seule origine, sa résolution dépend d’un acte thérapeutique comme la prise d’un antalgique. Elle est chronique lorsqu’elle se prolonge sur au-delà de 3 mois. Cette dernière forme est multifactorielle.
On dénombre plusieurs causes des douleurs neuropathiques. Elles font souvent suite à un traumatisme, à une chirurgie ou un virus. Il peut également s’agir d’une complication associée au diabète.
Les symptômes les plus fréquents sont des sensations permanentes de brûlures, de picotements, d’engourdissements, de chaud ou de froid. Le degré des peines ressenties dépend de l’environnement et de l’activité du patient. Une aggravation des sensations est constatée lorsque la personne subit des épisodes de stress ou effectue des efforts intellectuels ou physiques.
Comment est diagnostiquée la douleur ?
Pour déceler l’origine du problème, le médecin va interroger le patient sur les conditions de survenue de sa douleur. L’affection apparaît souvent à la suite d’une maladie connue ou suspectée ou à la suite d’une opération chirurgicale récente. Le praticien se renseignera sur les caractéristiques de la douleur et sur les sensations associées. Pour identifier d’autres signes, il testera certains réflexes en appliquant une pression sur des zones ciblées.
Différentes solutions permettent de mesurer le degré de la douleur. On peut passer par l’échelle verbale, numérique ou analogique, mais l’outil de dépistage le plus utilisé reste le questionnaire DN4. Le questionnaire est composé de 4 questions regroupant 10 items à cocher et portant sur les caractéristiques de la douleur. La douleur neuropathique sera confirmée lorsque le patient comptabilise une note supérieure ou égale à 4/10. Aucun examen complémentaire n’est nécessaire pour la reconnaître. En revanche, certaines analyses seront utiles pour en identifier l’origine.
Existe-t-il un traitement ?
Les conséquences des douleurs neuropathiques sont multiples. Le patient se retrouve souvent dans un état d’anxiété et d’irritabilité permanente. Ceci engendre des troubles du sommeil, de l’appétit et même de la libido. Dans les cas les plus avancés, l’individu entre dans un état dépressif, perturbant le cours de ses activités quotidiennes. Il est alors urgent d’administrer le traitement adéquat.
Les douleurs neuropathiques répondent rarement aux antalgiques classiques, ces derniers étant plus efficaces dans les douleurs nociceptives aiguës. En cas d’échec des antalgiques de palier 1, on doit se tourner vers d’autres types de médicaments. Les antidépresseurs et antiépileptiques donnent de meilleurs résultats dans un contexte neuropathique. Il existe aussi des patchs anesthésiques qu’on applique sur les zones douloureuses. En cas d’accès de douleur intense, le médecin peut prescrire un antalgique de palier 2 voire 3. La posologie minimum est prescrite en première intention. La dose sera ensuite réévaluée en fonction de son efficacité et de la tolérance du patient.
D’autres voies thérapeutiques sont susceptibles d’aider à atténuer la douleur. La physiothérapie, l’acupuncture, la kinésithérapie ou la psychothérapie sont indiquées en complément des traitements médicamenteux.
Par ailleurs, adopter un mode de vie sain, avec une alimentation équilibrée et une activité physique régulière prévient les risques de complications.